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Alphabet phonétique

Le tableau ci-dessous présente un extrait de l’Alphabet Phonétique International adapté aux besoins de cet ouvrage, autrement dit à la langue française et à sa description historique. Pour certains sons dont la prononciation, aux siècles qui nous intéressent, ne peut être déterminée avec précision, il propose une notation particulière, sous la forme de capitales en italiques. Les astérisques renvoient aux exemples sonores « historiques » (fichiers .aiff) mis à disposition par l’Université de Lausanne, dans ce qui fut probablement le premier cours de phonétique multimédia de l’histoire du web. Des exemples presque aussi historiques (fichiers .wav de 1996), appliqués à la langue française, sont signalés par une timbale (de 1619) (timbale).


Voyelles orales, semi-voyelles et consonnes


API Dénomination courante Exemple








a* a antérieur tache  timbale
ɑ* a postérieur ou vélaire tâche  timbale
(A) a (position non précisée)    
e* e fermé blé  timbale
ɛ* e ouvert tête  timbale
ɛ̝ e moyen (entre [e] et [ɛ])    
(E) e sonore (aperture non précisée)    
i* i (français) li timbale
o* o fermé hôte  timbale
ɔ* o ouvert botte  timbale
(O) o (aperture non précisée)    
u* ou français mou  timbale
y* u français lu  timbale
ø* eu fermé peu  timbale
œ* eu ouvert peu timbale
(Ë) (Footnote: Il existe un certain flou quant à la notation phonétique de l’e « muet » français. La plupart des dictionnaires utilisent le symbole « e inversé » alors que, selon l’API, ce symbole correspond à un e central non labialisé. Or, l’e « muet » du français standard moderne, quoiqu’assez variable, est le plus souvent labialisé et se réalise donc quelque part entre [ø] et [œ]. Lorsqu’il importe de faire la distinction, je note par [Ë] l’e « muet » moderne labialisé et par [ə] l’e central non labialisé du français ancien.) e muet, instable ou féminin, labialisé le (fr. moderne)  timbale
ə* e féminin central, non labialisé le (fr. ancien)  timbale
semi- 
voyelles
j* yod mien  timbale
ɥ*   nuit  timbale
w*   ou timbale









p*   pou  timbale
t*   tout  timbale
k*   cou  timbale
b*   bout  timbale
d*   doux  timbale
g*   goût  timbale
m*   mou  timbale
n*   nous  timbale
ɲ* n mouillé ou palatal agneau  timbale
ŋ* n vélaire parking  timbale
f*   fou  timbale
v*   vous  timbale
s*   poisson  timbale
z*   poison  timbale
ʃ*   chou  timbale
ʒ*   joue  timbale
l*   loup  timbale
ʎ* l mouillé ou palatal it. figli timbale
ɫ* l vélaire lat. vulg. (ou portugais) alba  timbale
r* r apical roulé anc. fr. roi  timbale
ɾ r apical battu anc. fr pere  
r* r dorsal ou grasseyé fr. standard roux  timbale
h* h aspiré angl. have  timbale

Les deux-points marquent une voyelle longue. Ainsi, [oː] correspond à un o fermé long.

Lorsque deux voyelles consécutives forment une diphtongue, son élément le moins proéminent est indiqué par un micron inversé souscrit, par exemple [au̯].

Lorsqu’il est pertinent de délimiter les syllabes, le point (.) fait office de séparateur.

Voyelles nasales

Le français standard connaît quatre voyelles nasales, qui sont mises en évidence par l’opposition :

lent ↔ long ↔ lin ↔ l’un

et que l’API note par la voyelle orale correspondante surmontée d’un tilde (~). Ne disposant pas de tous ces caractères, je place, dans ma transcription latin-1, le tilde avant la voyelle orale qu’il devrait surmonter. Le tableau ci-dessous représente les voyelles nasales dans leur réalisation moderne.


API Dénomination courante Exemple
ɑ̃ a nasal len timbale
ɔ̃ o nasal lon timbale
ɛ̃ e nasal lin  timbale
œ̃ eu nasal l’un  timbale


Pour rendre la sonorité archaïque des voyelles nasales, largement présente dans le chant ancien, j’utilise, lorsqu’il importe de faire la distinction, la notation suivante :
VN
V représente la voyelle orale sur laquelle la nasale archaïque repose, et N le vestige consonantique par lequel elle se termine. [tʀɑ̃ble] représente donc la prononciation moderne de tremblé et [tramble] sa prononciation archaïque. On aura de même [mɔ̃te] et [munte] pour monté, [pɛ̃] et [pɛŋ] pour pain.



Autres signes fréquemment utilisés

< et >
Signes de dérivation phonétique, indiquent la succession chronologique de formes dérivées, par exemple : forme ancienne > forme récente.

*
Dans une dérivation phonétique, désigne une forme non attestée, et qui est donc reconstruite de manière conjecturale, par exempe : *aetaticum > âge.


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Footnotes: