Aus Lecteurs.
Messieurs, vous dɇuę̀z, pour trois rę́sons, excusęr amiablɇmant les fautɇs qui sɇ presantɇront à voz yeus, an lisant vnɇ chosɇ si ingenieusɇmant inuanteɇ quɇ cɇ presant Traitte. L’unɇ ę́t, l’absancɇ dɇ l’Auteur. L’autrɇ la nouueaute du Suget, tęllɇmęnt esloigne dɇ notrɇ commun vsagɇ d’ecrirɇ (louablɇ neantmoins, pour beaucoup dɇ causɇs quɇ vous congnoętrę̀z par la lecturɇ d’icɇlui) qu’il nɇ sɇ faut point emęrueilhęr, si ses preceptɇs mę́mɇs nɇ sont gardę̀z dɇ tous poins an lui, pour la prɇmierɇ impręssion. Afin toutɇsfoęs qu’aucun n’ùt trop iustɇ occasion dɇ sɇ plaindrɇ : lɇ tout a ę́tè poursuiuì auecquɇs tęllɇ diligancɇ, quɇ lɇ sans ę́t tout par tout parfęt, e accomplì. Outrɇ cɇla, vous trouuęrrèz ci dɇssous vn rɇlzueil des ęrrerurs plus notablɇs, remęttans les autrɇs a voz benignɇs humanitez. La dęrniɇrɇ rę́son qui vous doit randrɇ inclins a excusɇ, ę́t lɇ bon vouloęr qu’a ù cɇlui a qui l’euurɇ appartient dɇ vous fairɇ sęruicɇ : mettant la main a la plumɇ, [p. xiv] tant pour vous auertir presantɇmant dɇ son opinion, touchant nótrɇ Ortografɇ françoęsɇ : quɇ pour vous communiquer plusieurs autrɇs sutíz e elegans liurɇs qui sont aujourd’hui, souz son nom an lumierɇ. Sans quɇ jɇ discourɇ cɇ qu’il a volonte dɇ vous presanter si apres : moiennant qu’il antantdɇ quɇ cɇ qu’il ecrit d’un bon zelɇ, nɇ soęt calomnie sans propos, dɇ g’ans qui nɇ sauɇt, ou quɇ sɇ tairɇ, commɇ ignorans, ou rɇprandrɇ cɇ qu’íz nɇ pourroę́t seulɇmant panser, quand l’inuantion sɇroit ancorɇs a naitrɇ. Quɇ dirę̀ jɇ plus ? Il n’i a chosɇ plus facilɇ a supporter quɇ cęllɇ qui nɇ coutɇ rien, e profitɇ, sinon a l’un, pour lɇ moins a l’autrɇ : ou, au fort, nɇ nuit à pęrsonnɇ. Adieu.