Dęs acc̨ęns, ou tons dęs syllabes & dicc̨íons.

C̨hap. I.

Il faot ęntęndre qe tout einsi qe nature nous a ęnseŋ̃é de diuęrsifíer lę’ vocables, non seulemęnt ęn diuęrses compozic̨íons de voęs, de nombre, de sillabes, ę de leur qalité : q’aosi a ęlle fęt ęn varieté de tons juqes ao nombre de troęs : l’un dę’qels lę’ Latins ont appęllé acutus, qe nou’ pouuons appeller agu, ou eleué : ę l’aotre circonflexus, qe nou’ pouuons appeller declinant, come qi comęnc̨e par l’agu ęn declinant vęrs le remis, ou bas, qe lę’ Latins appellet grauis, tenant le lieu du tiers acc̨ęnt, ou ton.

L’acc̨ęnt donqes ou ton ęn prononc̨íac̨íon ęt vne loę, ou ręgle c̨ęrteine pour eleuer, ou abbęsser la prononc̨íac̨íon d’une c̨hacune syllabe. Ę combien qe c̨ete doctrine sęmblera bien nouuell’ ao pur Franc̨oęs, si ęt ęlle de tęlle conseqęnc̨e qe si qelcun ne lęs obsęrue, soęt par vzaje, ou [p. 133r] par doctrine, ę q’il lęs confonde, l’oręlle Franc̨oęze s’ęn mecontęntera : de sorte qe combięn qe lęs syllabes soę́t obsęruées ęn la prononc̨íac̨íon auęq leur qantité, si toutefoęs l’acc̨ęnt ęt corrumpu, ęlle ne la deŋ̃era auouęr siene.

A c̨ete caoze nou’ voyons taxer lę’ Normans de maouęze prononc̨íac̨íon Franc̨oęze, pour vn acc̨ęnt agu qi font ęn la dęrniere syllabe d’une claoze. C̨e q’aosi font d’une bien maouęze grac̨e, ę qazi com’ ęn ton d’intęrrogac̨íon no’ joueurs de passíon, lę’qels pour le comble du vic̨e, font vne brieue longe : come Sire Pilaté, pour Pilate.

Pour comęnc̨er donq a defric̨her c̨ete doctrine, il faot premieremęnt ęntęndre qe jamęs l’acc̨ęnt eleué, ne se ręncontr’ ęn la dęrniere syllabe dęs dissyllabiqes, ne polisyllabiqes. Ę qe le ton declinant ou c̨irconflęxe, ne se treuue point q’ęn la penultime syllabe, si ęll’ ęt long’ ę la dęrniere brieue, pouruu q’ęlle ne soęt point tęrminé’ ęn e brief : car allors il y peut auenir diuęrsité de ton, selon la diuęrs’ assiete du vocable : come vou’ le vęrrez par c̨y apręs. Car il faot ęntęndre qe lę’ monosyllabes ęn notre lange, font varier lę’ tons d’aocuns vocables dissyllabiqes, ny n’ont eu’ męmes aocun ton stable.

Ęn comęnc̨ant donq ao’ monosyllabes, notęz qe qant deus seuls monosyllabes se ręncontreront ao comęnc̨emęnt d’une claoze, ou ęn suyte d’un dissyllab’ ęntier, ou polisyllabe, qe le premier sera eleué sur le second : [p. 133v] come, c̨’ęt mon maleur : si toutefoęs vn dissyllab’ ou polisyllabe lęs suyt, qi ęyt la premiere basse, le ton agu sera ao second monosyllabe, demourant le premier graue : come, c̨’ęt mon frere, c’ęt mon compaŋ̃on.

Surqoę notez qe toutefoęs ę qantes qe le dissyllabiqe sera tęrminé ęn e brief, il sera tousjours lors grau’ ę’ deus syllabes, sinon qe l’apostroph’ ou detour pourra qelqefoęs eleuer la dernier’ ao subseqęnt vocable : come, c̨ęt mon am’ ę mon espoęr.

Or il me sęmble qe pour plus fac̨ile doctrin’ il sera bon de nous ęyder de qelqe moyen oculę́re pour mieus le fęr’ ęntęndr’ ę doner qelq’ euidęnc̨’ a noz exęmples : c̨e qe me sęmble pouuoęr ętre mené a fin, si ęn prenant qelqe porc̨íon dę’ notes de musiqe, nou’ nous ęn ęydons par maniere de prononc̨íac̨íon eleué’ ę abbęssée come font lęs c̨hantres, ęn eleuant toutefoęs seulemęnt re sur ut par maniere d’une moderée prononc̨íac̨íon, ę non pas ęn c̨hant, selon l’uzaje d’eleuer vne syllabe sur l’aotre : come vou’ le vęrrez ęn c̨e premier exęmple.

C̨’ęt mon maleur, c̨’ęt mon frere, c̨’ęt mon am’ ę mon espoęr.

Ę notez qe toutefoęs ę qantes q’une poz’ ou soupir se ręncontrera ęntre lęs monosyllabes, il faodra jujer lę’ premiers selon leur nombr’ a [p. 134r] part : ę lęs secons selon le leur. Parqoę si la poze se ręncontr’ apres vn seul monosyllabe, il sera tousjours agu : męs s’il sy ęn ręncontre pluzieurs, il lę’ faodra jujer selon la ręgle de leur nombre : ę le ręste subseqęnt selon le sien.

Poursuyuons meintenant le demourant. Si donqes troęs monosyllabes sont ęn suyt’ ę ęntiers, le ton agu sera ęn la seconde : sinon qe qęlqe dissyllab’ ou polissyllabe lęs suyue, dę’ qels la premiere soęt basse : come frere, compaŋ̃on. Surqoe il faot noter qe tou’ dissyllabes terminez ęn e brief, ont leur premiere basse, si qelqe monosyllabe lę’ prec̨ede. Si donqes il auięnt, la premier’ ę tierse seront agúes, suyuant la ręgle dę’ qatre monosyllabes : come,

C̨’ęt mon ceur, c’ęt ma gran’ mere, c̨’est mon bon compaŋ̃on.

Ę si la claoz’ ęt de qatre monosyllabes sans suyte de dissyllab’ ou polissyllabe : ou q’ils ayet la premier’ eleuée, allors le premier, ę le tiers seront eleuęz : come,

Or ęt il bon amy, je voęs a toę, ę toę a moę.

Ę s’il s’y ręncontr’ ęnsuyt’ vn polisyllabe qi eyt la premiere basse, allors nou’ nou’ ręnjerons a [p. 134v] la ręgle dęs c̨inq monosyllabes : laqęll’ assiet le ton agu sur la premier’ ę penultime syllabe : come,

Il n’et pas fort bon, il n’et pas mon frere.

Toute’ foęs ę qantes donq qe qelqe polissyllab’ ou dissyllabe suyura vn nombre de monosyllabes, voyez si sa premier’ ęt de ton bas : ę rec̨herc̨hez leur’ tons (affin qe je ne le repete plus) selon leur nombre, ęn y comprenant c̨ete premiere syllabe : sans oublier le deuoęr dęs soupirs, ę pozes : come je le vous ey ja dit. Si donqes vn sizieme monosyllabe s’y ajoint, allors le premier, tiers, ę c̨inqieme seront eleuez : come,

Il a u tous se’ biens, il a vu tous sę’ freres.

Ę si vn sęttieme s’y ajoint, allors nous acc̨ęntúerons lęs c̨inq premiers selon la ręgle de leur nombre : ę lęs deus subseqęns, par c̨ęlle du leur : come,

Or a il u tous sę’ biens, ę a ja vu tous sę’ compaŋ̃ons.

Ę si vn huytieme s’y ręncontre, nous egallerons lęs eleuez ao’ baz tons alternatiuemęnt, ęn comęnc̨ant [p. 135r] par eus : com’ ęn c̨eus de sís monosyllabes : come,

Il a ja qis d’eur prou de biens : ę si a a soę prou de viŋ̃es.

Ę si vn neuuieme s’y joint, c̨e sera d’un bas ton, ę sans immuer rien de la ręgle prec̨edęnte : come,

or a il qis de soę prou de bien, or a il qis de soę prou de viŋ̃es.

Finablemęnt si vn dizieme s’y ręncontre, nous ęn ferons come dęs aotres nombres pęrs : ę si vn onzieme, il sera de bas ton, auęq la penultime : ę einsi subseqęmmęnt de tous aotres nombres pęrs, ę impęrs, selon lę’ ręgles de huyt, ę de neuf : dont je me deporte dę’ exęmples pour euiter prolixité. Or nou’ faot il ęxc̨epter de toutes c̨ęs ręgles lę’ monosyllabes qi d’une mę́m’ espęc̨e s’ęntresuyuet sans aocun ęntrejęt d’aotre : car allors ils sont tous de ton bas, ę remis, de qelqe nombre qe soęt leur seqęlle, ny ne s’y ręncontrera ton agu, juqes a c̨e q’il se ręncontre qęlqe suyte d’aotre espęc̨e : si toutefoęs ęll’ ęt d’un seul monosyllabe, le penultime sera agu : si deus, le premier ęt agu : come,

[p. 135v]


Vis ris dis fęs tout, vis ris dis fęs tout bien.

Ę si la suyt’ ęt de pluzieurs aotres monosyllabes d’une męm’ espec̨e, ils seront de ton remís : gardans ao demourant come dessus, la ou la dernier’ ou penultime variera : come,

Vis ris dis fęs pręns vęns va c̨y c̨a la hors ville.

Ęxęmple dę’ noms tant substantifs q’ajęctifs.

Gardon’ nous de porc, c̨hien, c̨hat, rat, c̨erf. L’home blanc franc fier preus gras fort.

Il faodra estimer le sęmblable dęs aotres partíes. Venons meintenant ao’ tons dę’ dissyllabes ę polissyllabes. I’appęlle lę’ dicc̨íons polissyllabes qi ont plus de deus syllabes conjoinctes ęnsęmble : come, compere, compaŋ̃on. Mę́s pour aotant qe nou’ n’auons pas expedié lę’ monosyllabes prec̨edęns seuls lę’ pollisyllabes.

Notez qe tous monosyllabes qi prec̨edet vn [p. 136r] dissyllab’ ou polissyllabe, ayant la premiere agúe sont graues : par c̨e qe jamęs deu’ tons aguz, ou agu auęq c̨irconflęxe ne s’ęntresuyuet ęn notre lange, selon c̨e qe j’ey pu appęrc̨euoęr. Tous dissyllabes qi sont tęrminez (come, ja j’ey dit) ęn e brief, ont la premiere syllab’ acc̨ęntué du ton bas ou graue (come vou’ l’au’ vu ę’ prec̨edęns exęmples) qelqe consonante qi le suyue, si c̨e n’ęt r, come, ditter, toner, ou bien, s, ę qe la premiere soęt longe : come dítes, fítes, il s’ęn pourra bien trouuer d’aotres dont je n’ey pas pour c̨et heure la conoęssanc̨e. Ę si la seconde s’apostrophe, ęlle suyura le ton de la syllabe subseqęnte.

Mę́s s’il n’y a point de monosyllabe prec̨edęnt, allors tous dissyllabes seront acc̨ęntuez de ton agu ęn la premier’ ou de ton declinant si ęll’ ęt longe : si c̨e n’ęt qant vn dissyllabe prec̨ede qi soęt apostrophé par le second : car allors il’ prenet nature dę’ trissyllabes tęrminez ęn e brief : lę’qels ont tousjours l’acc̨ęnt agu a la premiere syllabe (come, compere, comere) qelqe monosyllabe qi lęs prec̨ede.

Ęxęmple de la suyte dę’ dissyllabes : come

Vne fame, c̨ęt vn’ ame.

Vou’ voyez donc combien qe le monosyllabe c’ęt, prec̨ede le dissyllabe, vne, il n’ęt pas [p. 136v] toutefoęs agu, ny la premiere de, vne, de bas ton : parc̨e q’ęn se joŋ̃ant ao subseqęnt dissyllabe par l’appstrophe, ęlle form’ vn trissyllabe tout einsi qe c̨e, se joŋ̃ant a ęt, fęt le monosyllabe c̨’ęt. Qi ęt vne c̨hoz’ ou il faodra bien pręndre garde qant vou’ ferez l’epreuue dę’ ręgles prec̨edęntes, touc̨hant lę’ monosyllabes.

Ao demourant tous aotres dissyllabes ont la premiere tousjours agúe, ou declinante, si la voyell’ ęt longe, ę la subseqęnte brieue : come, baton, ny ne varíet jamęs : come,

Mon amy, mon baton, c̨ęt vn bien bon baton.

Ao regard dę’ trissyllabes, ils sont ęn deu’ manieres tout einsi qe lęs dissyllabes, ayans la premier’ eleuée si la dęrniere se tęrmin’ ęn e brief, qelqe consonante qi la suyue, exc̨epté r, ę s, (come nous auons dit dę’ dissyllabes) come ręncontrer, redítes : sinon, la penultime sera eleué’, ou declinante, si la voyęll’ ęt longe par nature.

Mę́s si l’e brief se ręncontr’ ęn la penultime, l’acc̨ent sera sur la premiere, qelqe longe qe soęt ou non la derniere : come, jaqelot, seulemęnt, pouuremęnt : exęmple de toutes lę’ manieres : come,

[p. 137r]


Mon compaŋ̃on a vizion, mon confrere vit sajemęnt.

Ę si la dicc̨íon ęt quadrissyllabiqe, ęlle suyura la ręgle dę’ qatre monosyllabes, asseyant le ton agu sur la premiere, ę aosi sur la tierse, ou bien le declinant si la syllab’ ęt longe : come, prolac̨íon : mę́s si l’e clós brief se ręncontr’ ęn la derniere, de la maniere qe nous auons dit auęq consonant’ ou sans, ęn ayant tousjours egart aoz exc̨ępc̨íons prec̨edęntes de r, ę s, le seul agu sera sur la seconde : come, dezolée, confortée, ę aosi sera il si la penultim’ ęt d’un e clós, ę brief : come, prezęntemęnt. Exęmple,

La comparęzon de prolacíon, la dezirée prezęntemęnt,

Ę si le vocabl’ ęt de c̨inq syllabes, il y aora varieté selon la penultim’ ou dęrniere. Si donqes la dęrnier’ ęt par vn ę clós ę brief, ęlle sera de ton bas auęq la penultime de qelqe qantité q’ęlle soęt : come, deconfortée, deconfortames, ayans la premier’ ę tierses eleuées.

Mę́s si c̨et e clós brief se ręncontr’ ęn la penultime, de qelqe qantité qe soęt la dęrniere, ęlle fęra de mę́mes qe dessus : come princ̨ipallemęnt. Ę si ao demourant la penultim’ [p. 137v] ę la dęrniere sont libres de l’e clós brief, allors la premiere sera basse, la second’ eleuée, ę la qart’ aosi : ou bien declinante, ou circonflexe, si ęll’ ęt longe par nature come repręhęnsíon :

Exemple,

La deconfortée se reconfortera, princ̨ipallemęnt en sa conseruac̨íon.

Ę si le vocabl’ ęt de sis syllabes, il y va aosi de la distincc̨ion : car si la dernier’ ęt par e clós seul brief, ou auęq lę’ consonantes (exc̨ępte r, ę s, come nou’ l’auons ja dit) ou q’il se ręncontr’ en la penultime, allors la premier’ ę qarte seront acc̨ęntuées de lacc̨ęnt eleué : come, Megalopolite, dereconfortames, dereconforterez, dereconforteront : sinon nous suyurons la ręgle dęs sis monosyllabes qi acc̨ęntúe la premiere, tiers’ ę c̨inqieme : balłant a la c̨inqieme le declinant, si ęll’ ęt longe par nature. Exęmple,

Le Megalopolite se dereconfortera ęn sa prononc̨íac̨íon. [p. 138r]

Ę si le vocable se ręncontre de sęt syllabes, ę qe la dęrniere soęt par ę clós ę brief : come, megalopoliteine, ou megalopolitée, ou megalopolitane (qi sont lę’ femenins de Megalopolite, Megalopolitein, ę Megalopolitan : dę’ qels tous nou’ nou’ pouuons ęyder pour vn c̨itoyęn de la c̨ité de Megalopolis) allors ęlle sera basse san’ rien immúer ę’ prec̨edęntes syllabes : ęzc̨epté Megalopolitée, par c̨e q’ęll’ a c̨hanjé l’e final de Megalopolite, de brief ęn long : combien donq qe Megalopolite asseye (come nous auons dit) lacc̨ęnt agu sur la premier’ ę qarte syllabe.

Megalopolitée toutefoęs acc̨ęntúe la premiere, tiers’ ę c̨inqięme, tout einsi qe lęs aotres, ę qe font megalopolitein, ę megalopolitan. Ę si l’e brief se ręncontr’ ęn la penultime, lęs acc̨ęns seront de mę́m’ assiete : come, surreparlamęnteront. Si aosi l’e clós ne se ręncontr’ ęssusdiz lieus, allors la premiere sera de ton bas, ę lęs sis aotres garderont la ręgle comune : come surreparlamęntassiez, surreparlamęntassions. Exęmple,

Lęs megalopolitanes surreparlemęnteront qoę qe surreparlamęntassions. [p. 138v]

Ę si le vocablę se ręncontre de huyt syllabes, allors qelqe tęrminęzon q’il ęyt, la premiere, tierse, c̨inqiem’ ę sęttieme, seront acc̨ęntúez de ton eleué, ou declinant : com’ ęn c̨e plurier vęrbal, surreparlamęntac̨íon, ę Constantineopolitein, Megalopolitanizer.

Ę si l’e clós bref ęt ęn la penultime, allors lę’ sis dernieres syllabes feront come, lę’ vocablęs de sis : tout einsi qe nous auons dit de dereconfortera, męs la premiere dęs deus prec̨edęntes sera ague : come,

Lę’ Constantineopoliteins, contredereconforteront.

Ę si nous ęn ręncontrons vn de neuf, la neuuieme s’ajoutera de bas ton aos aotres huyt, gardans leur ręgle : come, Megalopolitanizames, Megalopolitanizeront. Constantineopoliteine. Exęmple,

La Constantineopoliteine, megalopolitanizera.

Ę si le vocable se ręncontre de dis syllabes, nous ęn ferons come de ceus de huyt : come,

[p. 139r]


nou’ constantineopolitanizons.

Nou’ ferons aosi de c̨eus d’onze, come de c̨eus de neuf : come

il’ constantineopolitanizeront.

Ę s’il s’ęn treuue de douze, nous ęn ferons come de c̨ęlles de dis : come, qi pourroęt dire.

La constantineopolitanizac̨íon.

Ę s’il sęn treuue d’aotres de tręze, ranjé’ lęs a la ręgle de neuf : ę de qatorze, a c̨elle de dis, ou huyt : ę einsi subseqęmmęnt dęs aotres, selon le nombre pęr, ou impęr. Voęla donq qant aos acc̨ęns qe nous obsęruons ęn vn langaje moderé sans cholere, ne compleinte : car allors c̨hacun lę’ corromt selon sa maniere de cris ę pleintes. I’ęntęn bien aosi q’vne partíe de c̨eus qi font profęssíon dę’ langes Latin’ ę Grecqe, s’emęruelłeront de prime fac̨e (s’il n’ont considerac̨íon a la diuęrsité dę’ propríętés dę’ langes, ę de l’experięnc̨e de la notre) qe j’oze dire q’ęn vn mę́me vocabl’ [p. 139v] il se puysse trouuer deus acc̨ęns aguz, ou plu’ gran’ nombre : attęndu q’ęn c̨ęs aotres langes il n’ęn a comunemęnt q’un, soęt agu, ou circonflexe : si c̨e n’ęt qant aocuns dę’ Latins ont ęn suyte que, ne, ue : ou dę’ Grecz, te : come, dominusque, dominusue, Telemachoste : ęqęls la premier’ ę penultime sont eleuées : come le dizet leur’ grammarięns.

Męs qant a c̨ela arręttons nous a c̨e qe l’experięnc̨e nou’ montre par l’uzaje : ny ne trouons non plus etranje dauoęr pluzieurs tons aguz ęn notre lange, qe ne font lę’ Latins, ę Gręcs, ęn auoęr pluzieurs baz, remiz, ou graues. come ęn prononciatio, aoqęl le seul a ęt acc̨ęntué du ton agu, etans lę’ cinq basses, ou graues : la ou nous auons d’aosi bon’ ou melłeur grac̨e diuersifíe auęq qelqe egalleté lęs tons ao męme vocable tyré par nous : de sorte qe nous auons eleué la premiere, ę tierse, ę acc̨ęntué la c̨inqieme du ton declinant du mot prononc̨íac̨íon, auęq pareil nombre de tons remiz ao ręste dęs syllabes.