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métriqueLégende

SÉÔME .XXII.

MOMon Dieu ! Mon Dieu !N DIÖ ! MON DIÖ !
[f° 16 v°]
Pour quoi m'as tu abandonnér kø m'a^_ tu abandoné
SiSi fort loin de ma sauveté, fôrt lûiñ de ma sôveté,
KoComme abhorrant ma complainte ?m' abôrrant ma konpléinte ?
5
MonMon Dieu ! Tant je t'ai invoqué Diö ! tant je t'è invoké
DeDe jour : mais tu ne m'as ouï, jùr : mèsã tu ne m'as ùìå,
NiNi répondu. De nuit même, réponduÿ . De nuit mè^me,
MonMon Dieu ! Tant je t'ai invoqué Diö ! tant je t'èß invoké
KrCriant : mais tu ne m'as ouï,iant : mèsã tu ne m'as ùìå,
10
NiNi apaisé ma complainte. apèzé ma konpléinte.
ÔÎÔ toi saint qui demeure saint tø Séint ki demöre séint
L'L'honneur seul de ton Israël,onör söl de ton Israèl,
É Et le vrai los, et sa gloire.le vrè lôs, é saÿ gløre.
NôzNos ancêtres avaient jadis ansè^trez avøÎt jadis
15
Tout espoir et fiance à toi :t éspør é fìåans' aã tø :
TuTu sonnais leur délivrance. soñøs lör déÂlìþvranse.
Lö_Leurs cris ils t'adressaient toujours : kris il t'adresøÎt tùjùrs :
Délivrés se voyaient soudain,lìþvrés se voæiøÎt sùdéin,
É Et de leur foi n'avaient honte.de lör fø n'avøÎt honte.
20
Un Un ver suis, homme plus ne suis.vèr suis, ome plus ne suis.
JeJe suis des hommes un mépris, suis dèz omez un méÂpris,
DuDu menu peuple risée. menuÿ pöple rizzé^eæ.
GôdGaudi suis : et quiconque me voitìþ suis : é kikonk me vøt
LaLa moue en se moquant me fait : mù^' an se mokant me fètã :
25
HoHoche son front : il en cause :çe son front : il an kôÎze :
Il Il s'est tout donné au Seigneur :s'è^t tùt doné ôá Siñör :
LeLe sauveur le délivrera, sôvör le délivrera,
É Et le gardera, car il l'aime.le gardraã, kaÂr il l'éime.
Mais si m'as-tu tiré dehorssá sìþ m'a^s-tu tiré dehôrs
[f° 17 r°]
30
DuDu cher ventre qui m'enveloppait çér vantre ki m'anvlopøt
M'M'avouant dès la mamelle.avùant dès la manmèle.
Même au ventre j'étais à toi :Îm' ôá vantre j'étøz aã tø :
É Et naissant je te fus voué,nèssant je te fuÿ vùéæ,
KoComme à mon Dieu. Depuis l'heurem' aã mon Diö. Depuis l'öre
35
An En toi seul ma fiance fut.tø söl ma fianse fut.
DeDe moi donc ne t'éloigne pas : mø donk ne t'élûñe pas :
MeMe voici clos de détresse : vesìþ klôs de détrèsse :
PasPas un pour me donner secours. un pùr me donér sekùrs.
VeVoici force taureaux : tautreauxsìþ fôrse toreôs : toreôs
40
DeDe Basan tous qui m'enferment. Basan tùs ki m'anfèrmet.
TùsTous les voici la gueule ouverte lès vûsìÁ la göl' ùvèr=
teOuverte sur moi, comme des lions sur mø, kome dè_ lioæns
RuRugissant contre leurs proie.jisans kontre lö_ prøÎie.
MonMon corps fond s'égouttant en eau : kôrs fond s'égùtant an eô :
45
MeMes os sont dénoués du joint :z ôÎs sont dénùés du jûint :
É Et le coeur dans mes entraillesle kör dans mez antra££es
FonFond ainsi que la cire fond.d éinsin ke la sìþre fond.
KoComme un test où le humeur défautm' un tè^t ùÂ l'umör defôÎt
MaMa vigueur sèche épuisée. vigör sèÌç' épuizé^eæ.
50
MonMon gosier à ma langue tient : gôziér aã ma lange tiént :
É Et bien tôt tu m'auras réduitbién tôÎt tu m'aras réduit
DeDe la mort en la poussière. la môrt an la pùssiére.
Lè_Les chiens viennent à l'environ çiéns viénet alanviron
MeMe cerner. De méchants émus sèrnér. De méçans émus
55
VeVoici tout l'ost qui m'enserre.sìÁ tùÿ_ l'ôÎt ki m'ansèrre.
Il Ils m'enfoncent et pieds et mains :m'anfonset é piés é méins :
Tous mes os je dénombrerai.mè^z ôÎs je dénonbrerø.
MeMe regardant me contemplent. regardant me kontanplet.
Même entre eux ma dépouille ils ontÎm' antr' ös ma dépù££' il ont
[f° 17 v°]
60
Départie : et jetteront le sortpartìî' : é jetront le sôrt
AÀ qui ma robe doit être.À kìÁ maÿ rôbe døt è^tre.
MonMon Seigneur ne t'éloigne point : Séiñör ne t'élûñe pûint :
MMa vertu, diligente toi :aÀ vèrtuÿ, dilijante tø :
É Et me viens ton secours tendre.me vién ton sekùrs tandre.
65
DiöDieu, du glaive délivre moi :, duÿ glè^ve délivre mø :
MaMa vie ôte à la main du chien ; vìî' ôÎt' aã la méin du çién ;
É Et garantis ma chère âme,garantìþ ma çiér' a^me,
Dè_Des grands crocs du lion cruel ; gran krôs du lìåon kruèl ;
É Et des cornes à ces licors,dè_ kôrnez aã sè_ likôrs,
70
(MMe répondant me conserve.e répondant) me konsèrve.
A mÀ mes frères irai le direè_ frèÌrez irè le dir'
AsAssemblés qu'ils seront : louantanblés k'i seront : lùant
TaTa faveur, j'en ferai fête. favör, j'an ferè fè^te.
ÔÎÔ vous qui le Seigneur craignez vùs kìþ le Siñör kréñés
75
Louez l' : ô de l'heureux Jacobé^_L' : ôÎ de l'urös JaÂkôp
Toute la race, chantez le.te laÿ rasse, çanté^_le.
ÔÎÔ vous tous, révérez le tous vùs tùs, révéré^_le tùs
LeLe bon sang du bon Israël, bon sang du bon Israèæl,
É Et craignez lui faire offense.kréñés lui féÂr' ôfanse.
80
LuiLui tout bon, qui du souffreteux tù_ bon, ki du sùÿfretös
LaLa détresse n'abhorre pas, détrèsse n'abôrre pas,
NeNe déprisant son humblesse : déprizant son unblésse :
SèzSes yeux il ne détourne point iös il ne détùrne pûint
DeDe-sur lui. S'il en est requis,-sur lui . s'il an è^t rekis,
85
SaSa clameur prompt il exauce. klamör pront il égzôsse.
MonMon seul los mon honneur tu es : söl lôs mon onör tu èÌs :
É Et ton nom publier je veuxton nom puÂbliér je vöz
À la plus grande assemblée.aß la pluÿ_ grand' aÂsanblé^eæ.
Mè_Mes voeux publiquement ferai vös publikemant ferè
[f° 18 r°]
90
DaDevant ceux qui te vont craignant,vant sös ki te vont kréñant,
DeDe ta bonté témoignage. ta bonté témûñaÿje.
Lè_Les bons humbles étant repus Bons unblez étant repus
É Et soûlés, te louangeront,sùlés, te lùanjeront,
É Et te chanteront de beaux hymnes.te çantront de beôz innes.
95
Tù_Tous les bons qui le vont quérant, lè_ Bons ki le vont kerant,
LeLe coeur vif vous aurez trèstous kör vif vùÂz arès tretùs
AjÀ jamais plein de grand joie.amès pléin de gran jøÎieæ.
Tù_Tous les bouts de la terre alors lè_ bùs de la tèrr' alôrs
DeDe ses faits souvenance auront, sè_ fèsã sùvenans' aront,
100
É Et s'iront au Seigneur rendre.s'iront ôá siñör randre.
Tù_Tous les peuples et nations lè_ pöplez é nassioæns
É lEt leur race devant ta faceö_ rasse davant ta fass'
A jÀ genou vont l'honneur rendre.enù£ vont l'onör randre.
ÔáAu Seigneur le royaume dû séiñör le roiôÎme du
105
ApAppartient : toute nationartiént : Tùte nasion
KoComme sienne il seigneuriseme sién' il siñörìîze
Tù_Tous les gras de la terre, tous lè_ gra^s de la tèrre, tùs
I Ils prendront le repas, irontprandront le repas, iront
A À genou tous l'honneur rendre.jenù£ tùs l'onör randre.
110
TùsTous mortels que la poudre attend môrtèls ke la pù^dr' atand
DaDevant lui s'agenouilleront :van_ lui s'ajenùÿ££eront :
É Et son âme il ne fait vivre.son a^m' il ne fètã vivre.
D'öD'eux la race qui doit venirs laÿ rasse ki døt venir
A À lui seul toute servira,lui söl tùte sèrvira,
115
DuDu Seigneur doit la gent être. Siñör døt la jant è^tre.
Il Ils viendront : ils annoncerontviéndront : il anonseront
SaSa justice à tous ceux d'après, justiss' aã tùsös d'après,
KoComme c'est qu'il l'a montrée.me s'è^t k'il l'a montré^eæ.
Mètre : Antispastique. Le premier vers, isolé, est un monomètre spondaïque. Ensuite, strophe de 3 dimètres non-cadencés différents, fondés sur l'antispaste, et dont le premier est un glyconique. Le premier mètre du second vers est pur, ainsi que le second du troisième vers, ce qui permet à Baïf, fait très rare, de placer en fin de vers des mots à finale féminine.