Du second preterit pęrfęt, ę detęrminé.
C̨hap. XII.
La lange Franc̨oęze a (come j’ey par c̨y auant dit) vn aotre preterit pęrfęt, ę mieus detęrminé qe le premier, suyuant lę’ ręzons qe j’ey deduít ęn parlant de luy. Leqel nou’ formons par l’infinitif preterit, auęq le pręzent indicatif d’auoęr, qi fęt ey, as, a, auons, auez ont : de sorte qe nou’ dizons j’ey ęymé, tu as ęymé, il a ęymé, nous auons ęymé vous auez ęymé, il’ ont ęymé.
Ie vous ey (com’ il me sęmble) assez ja amené de rézons pour rebutter l’opinion de c̨eus qi estimet qe c̨e soęt le partic̨ipe : tęllemęnt qe nou’ voyons qe c̨eus qi nont point d’infinitif passé, n’ont aosi point de preterit par ey, as, a : come aller, venir, c̨hoęr : la ou ao contrę́re c̨ęus qi n’ont point d’infinitif passé ont vn partic̨ipe de la forme dę’ [p. 92v] passifs sinifians tęms passé, ę sans sinificac̨íon qi propremęnt puiss’ ętre ditte passiue : ę qe lę’ Latins appęllet neutre.
Ęxęmple de dormir, nou’ dizon’ bien j’ey dormy : ę toutefoęs nou’ ne dizon’ pas je suys dormy : ao contrę́re nou’ dizon’ bien je suys venu, allé, je suys mort, je suys c̨hu : combien qe nou’ ne puissions dire j’ey venu, allé, j’ey mort, j’ey c̨hu : auęq c̨e qe c̨ę’ partic̨ipes denotet plutót acc̨íon, qe passíon, contre la comune propriété dęs aotres : come je l’ey ja deduit par c̨y auant.
Il faot aosi ęntęndre q’aocuns de no’ vęrbes font l’un ę l’aotre : car nou’ dizon’ bien, je suys passé, ę j’ey passé par Paris : le dernier toutefoęs ęt plus c̨ertein.