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Légende

TaTant violente l'ardeurýnt vìÁoÂlaÿnte l'aÿrdöÿr

M'M'est éprise dans le sang,èÏt éÂprÍÏze daÿn le saÿng,

PPour avoir aimé ta beauté,ùÀr aÂvøýr éÂméÿ ta beôýtéÿ,

KQue tout en cendre je fondrai.eÀ tùÂt aÿn saÿndre je foÿndrèÿ. <·

5

LôrLorsque ma chair et mes os,ke ma çèr é mèz ôÎs,

SaCendre faits, recuits seront,ndre fès, rekuis seront,

KiQui de moi vivant n'avais soin, de mø vivant n'avøs sûiñ,

SoSoigne moi quand je serai-mort.ñe mø kant je serè-môrt. <·

DéiDaigne ma cendre amasser :ñe ma sandr' amassér :

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AnEn la terre pose-la. la tèrre pôÎze-la.

DoDonne lui repos, sommeil, paix,ne lui repôs, somè£, pèsã,

KeQue vivante elle ne prit onques. vivant' èle ne print onk. <·

PùrPour donner ordre que aussi donér ôrdre k'ôssi

PaPar le feu de mon désirr le fö de mon dezir

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VéVéhément, le champ tout brûléhémant, le çam tùbru^lé

NeNe demeure un friche sans fruit. demör' un friçe sanfruit. <·

TraTrempe-le-moi de tes pleurs,npe-le-mø de tè_plörs,

SSi ma mort t'y peut mouvoir :ìý ma môrt tìÁ pöt mùvør :

KéQuelque fleur nouvelle naîtrake flör nùvèle nè^tra

20

DeDe ma poudre ainsi arrosée. ma pù^dr' éinsin arôzéeÎ. <·

KìQui fleurissant tous les ansý florisant tùlèzans

KaQuant et les fleurons nouveaux,nté lè_ flùrons nùveôs,

AÀ mille ans d'ici publieraÀ mil' ans d'isìþ publìîra

TaTa rigueur et ma loyauté. rigör éÿ ma loÂiôté. <·

25

MèsMais ne pouvant t'adoucir ne pùvant t'adù^sir

PùPour ma mort, à tout le moinsr ma môrt, a tùÿ_le mûins

DeDe ma cendre morte sers-toi, ma sandre môrte sèr-tø,

KQui de moi vif ne te servis.ìÀ de mø vif ne te sèrvis. <·

Fè Fais d'elle quelque lessifd'éle kèlke léssif

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PùPour laver la chaîne d'orr lavér la çè^ne d'ôr

DeDe ce poil qui dans ta prison se pøl kìÁ dan ta prizzon

MeMe détint tant que je vécus. détint tant ke je vè^ki. <·

ÙÿOu si tu dis que c'est trop, sìÁ tu dis ke s'è^t trôp,

BlBlanchis-en le linge tien :ançiz-an le linje tién :

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SiSi tu dis que c'est trop, au moins tu dis ke s'è^t trop, ô mûins

LaLave ton pied de ce lessif.ve ton pié de se léssif. <·

SìSi je ne puis desservirý je ne puis désèrvir

RiRien de toi ne vif ne mort,én de tø ne vif ne môrt,

DeDe ma cendre prends le poussier, ma sandre pran le pùssiér,

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É Et de tes mains jette-l'au-ventde tè_méins jéte-l' ôá-vant ·><·

Mètre : Strophe de quatre vers dont le premier est un dimètre choriambique cadencé, le deuxième un dimètre trochaïque cadencé, le troisième un anacréontique et le dernier un dimètre ionique du mineur. Même schéma pour la chanson suivante. Au v. 34, exemple unique d'un impératif singulier en -z dont la syllabe tonique occupe une position brève (voir Cha 2-18).