retour
virga
avance
DICTIONNAIRE
rubriqueJean-Antoine de Baïf
rubriqueAvertissement
rubriqueIntroduction
rubriquePsautier 1573
rubriqueEtrénes 1574
rubriqueChansonnettes
rubriqueLivre I
rubriqueLivre II
rubriqueLivre III
rubriqueChanson 1
rubriqueChanson 2
retour
rubriqueChanson 3
rubriqueChanson 4
rubriqueChanson 5
rubriqueChanson 6
rubriqueChanson 7
rubriqueChanson 8
rubriqueChanson 9
rubriqueChanson 10
rubriqueChanson 11
rubriqueChanson 12
rubriqueChanson 13
rubriqueChanson 14
rubriqueChanson 15
rubriqueChanson 16
rubriqueChanson 17
rubriqueChanson 18
rubriqueChanson 19
rubriqueChanson 20
rubriqueChanson 21
rubriqueChanson 22
rubriqueChanson 23
rubriqueChanson 24
rubriqueChanson 25
rubriqueChanson 26
rubriqueChanson 27
rubriqueChanson 28
rubriqueChanson 29
rubriqueChanson 30
rubriqueChanson 31
rubriqueChanson 32
rubriqueChanson 33
rubriqueChanson 34
rubriqueChanson 35
rubriqueChanson 36
rubriqueChanson 37
rubriqueChanson 38
rubriqueChanson 39
rubriqueChanson 40
rubriqueChanson 41
rubriqueChanson 42
rubriqueChanson 43
rubriqueChanson 44
rubriqueChanson 45
rubriqueChanson 46
rubriqueChanson 47
rubriqueChanson 48
rubriqueChanson 49
rubriqueChanson 50
rubriqueChanson 51
rubriqueChanson 52
rubriqueChanson 53
rubriqueChanson 54
rubriqueChanson 55
rubriqueChanson 56
rubriqueChanson 57
rubriqueChanson 58
rubriqueChanson 59
rubriqueChanson 60
rubriqueChanson 61
rubriqueChanson 62
rubriqueChanson 63
rubriqueChanson 64
rubriquePsautier 1569
rubriqueMusique
rubriqueGlossaire métrique
 
Pour une translittération en orthographe standard, survolez l'initiale des vers !
pdfFichier pdf
métriqueAfficher métrique
métriqueLégende

II.

JeJe ne veux plus le tenir clos, ni le taisantÀ ne vöÿ pluÿs le teÂnìþr klôýsã, nìÁ le tèÿzaÿnt
MMon amour doubler, et l'ennui que d'amour j'ai :oÀn aÂmùÿr dùÿbléÂr, é l'aÿnnuìý ke d'aÂmùÿr j'èÿ :
SSe lamenter dire et chanter sa douleur, porte réconforteÀ laÂmaÿntéÿr dìÁr' é çaÿntéÿr sa dùÂlöÿr, pôýrte réÂkoÿnfôýrt ·><·
Éloéloigné suis d'une beauté, mon heureux bien :ñé suis d'uÂne beôté, mon urö_ bién :
5
LeLe malheur, las, m'en a mis loin. Et ce m'est heur malör, las !, m'an a mìî_ lûiñ. É se m'è^t ör
KeQue ce n'est faute que j'aie faite, ni forfait de la beauté se n'è^_ fôÎte ke j'è^ fèÌte, nìÁ fôrfètã de la beôté ·><·
AmùAmour, en tout ce regret long où je suis loin,r, an tùt se regrèt long ùÂ je sui_ lûiñ,
DoDonne renfort et réconfort à ma langueur,ne ranfôrt é rékonfôrt a ma langör,
MeMe jetant au souvenir doux et de mon bien et de mon mal jetant ôá sùvenir dùs é de mon bién é de mon mal ·><·
10
Je Je ne vois point l'étoilé-ciel briller en feux,ne vø pûint l'ételé-siél bri£ér an fös,
Sereinant l'air de tout ombrage repurgé,rénan_ l'èr de tùt onbraje repurjé,
KeQue ne songe en celle clarté que de deux yeux je vis sortir ne sonj' an séle klèrté ke de döz iös je vìÁ sôrtir ·><·
Le Le jour heureux que je fus pris, je vis flamberjùr örös ke je fu pris, je vìÁ flanbér
Celle clarté qui m'aveuglait : et m'attisale klèrté ki m'avögløt : é m'atizza
15
DeDe si beaux yeux et si doux feu l'amour ardente de mon coeur si beôz iös é si dù_ fö l'amùr ardante de mon kör ·><·
Du Du depuis, las ! Et voyant tout je ne vois rien,depuis, las ! é voiant tùt je ne vø rién,
É Et ne sais trouver à mon coeur nulle fraîcheur,ne sèã trövér a mon kör nuÂle frè^çör,
NiNi à mes yeux nulle clarté, si-non aux rais de si beaux yeux a mèz iös nule klèrté, si-non ôá rèsã de si beôz iös ·><·
Si je vois roses au jardin, si je vois lis,À je vø rôÎzez oã jardin, sìÁ je vø lis,
20
JeJe m'y verrai tout à l'instant représenter m'ìÁ vè^rè tùtalinstant reprézantér
Celle beauté que le vermeil pare à l'envi de la blancheurle beôté ke le vèrmè£ par' alanvi de la blançör ·><·
É dEt de son tendre visage un vigoureux teint,e son tandre vizaÿj' un vigùrö_ téint,
DeDe pudeur chaste reluisant et de gaieté, pudör çaste reluizant é de gè^té,
É Et de sa lèvre et de ses dents et la fraîcheur et la blancheurde saÿ lèÌvr' é de sé_dans é la frè^çör é la blançör ·><·
25
Si j'aperçois les épis ondiller au vent,À j'apèrsø lez épis ondi£ér ôá vant,
I Il me souvient du premier coup que j'aperçusme sùÿviént du premiér kùp ke j'apèrsu
VoVoler en l'air le filet d'or de ce beau poil qui me tient prislér an l'èr le filèt d'ôr de se beô pøl kìÁ me tién_ pris ·><·
Si Si je vois l'air et la campagne et la grand merje vø l'èr é la kanpaÿñ' é la gran mèr
[f° 351 v°]
ReRagaillardir de la saison qui reverdit,ga£ardir de la sèzon ki revèrdìît,
30
LaLa nouveauté me ramentoit de ma maîtresse le printemps nùveôté me ramantøtã de ma Mètrèsse le printans ·><·
Si remonté le soleil chaud sèche les champs,À remonté le sùlè£ çôÎd séçe lè^_çams,
JeJe ramentois de mon ardeur l'amoureux chaud ; ramantø de mon ardör l'amùrö_ çôÎd ;
DeDe l'été cesse le grand chaud : ma chaleur point ne s'amoindrit l'été sèsse le grand çôÎd : Ma çalör pûint ne s'amûindrìît ·><·
Si de l'automne la saison mère des fruits ;À de l'ôtonne la sè^zon mére dè_fruis ;
35
LeLe labeur des vignerons courbes adoucit, labör dès viñerons kùrbes adù^sìît,
JeJe connais lors comme il m'est pis, peine souffrant, ne cueillant fruit konø lôrs kom'ìÁ m'è^_ pis, péne sùfrant, ne ku£an_ fruit ·><·
Si l'hiver couvre la campagne de froideur,À l'ivèr kùvre la kanpaÿñe de frødör,
JeJe pressens lors de ma vieillesse l'hiver lent, présan lôrs de ma vié£ésse l'ìÁvèr lant,
KQui n'éteindra l'amour ardent, où mes ans vieux se récréerontìÀ n'étéindra l'amùr ardant, ù mez ans viös se rékrè^ront ·><·
40
Se Ce serait les vagues ôter de la grand mer,serøtã lè_ vagez ôÎtér de la gran mèr,
É Et du printemps fleuri les fleurs te dénombrer,du printans florìÁ lè_flörs te dénonbrér,
É Et de combien de clignants feux l'étoilé ciel brille flambantde konbién de kliñan_ fös l'ételé siél bri£e flanbant ·><·
Qui promettrait n'oublier rien de la vertuÀ promètrøtã n'ùblìåér rién de la vèrtu
KeQue tout partout m'a répandue cette beauté, tùpartùt m'a répandu^ séte beôté,
45
LeLe motif seul et repos seul et soulas seul de mes ennuis motif söl é repôs söl é sùlas söl de mez annuis ·><·
Mètre : Strophe de trois vers ioniques du mineur : deux trimètres et un tétramètre.

Variantes et remarques :
v. 36 : le dernier mot est rejeté à la ligne.
v. 39 : le dernier mot est rejeté à la ligne.