DICTIONNAIRE
Jean-Antoine de Baïf
Avertissement
Introduction
Psautier 1573
Etrénes 1574
Chansonnettes
Livre I
Livre II
Livre III
Chanson 1
Chanson 2
Chanson 3
Chanson 4
Chanson 5
Chanson 6
Chanson 7
Chanson 8
Chanson 9
Chanson 10
Chanson 11
Chanson 12
Chanson 13
Chanson 14
Chanson 15
Chanson 16
Chanson 17
Chanson 18
Chanson 19
Chanson 20
Chanson 21
Chanson 22
Chanson 23
Chanson 24
Chanson 25
Chanson 26
Chanson 27
Chanson 28
Chanson 29
Chanson 30
Chanson 31
Chanson 32
Chanson 33
Chanson 34
Chanson 35
Chanson 36
Chanson 37
Chanson 38
Chanson 39
Chanson 40
Chanson 41
Chanson 42
Chanson 43
Chanson 44
Chanson 45
Chanson 46
Chanson 47
Chanson 48
Chanson 49
Chanson 50
Chanson 51
Chanson 52
Chanson 53
Chanson 54
Chanson 55
Chanson 56
Chanson 57
Chanson 58
Chanson 59
Chanson 60
Chanson 61
Chanson 62
Chanson 63
Chanson 64
Psautier 1569
Musique
Glossaire métrique
Pour une translittération en orthographe standard, survolez l'initiale des vers !
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Légende
Vèrs Priapiéns.
X.
La
Las ! Ce n'est que songe le bien qu'en mon âme je conçois !
ýs ! se n'èÏt ke soÿnje le bìéýn k'aÿn moÂn aÏme je koÿnsøý !
Tr
Trompeur songe qui me décois d'ombre fausse pour un bien.
oýnpöÿr soÿnje kìþ me deÂsøýs d'oÿnbre fôýsse pùÂr uÿn bìéýn.
Le
Le bien est mensonge, le mal c'est du vrai mal assuré,
bién è^t mansonje, le mal s'è^t du vrè mal asöré,
Lôr
Lorsque l'âme veille le plus dans le corps qui ne dort pas.
ke l'ame vèÌ£e le plus dan le kôrs kìÁ ne dôr_ pas.
5
S'
C'est vrai songe puis que le bien fuit devant que se montrer.
èÎt vrè sonje puis ke le bién fuit davant ke se montrér.
Non
Non mensonge, puis que le mal quand je veille me poursuit.
mansonje, puis ke le mal kant je vè£e me pùrsuit.
Éla
Hélas, pour quoi par son éveil le sens n'oit-il et voit-il
s, pùr kø par son évè£ le sans n'øt-il é vøt-il
Se
Ce qu'en dormant l'âme séduite oit et voit représenté ?
k'an dôrmant l'a^me séduit' øtã é vøtã reprézanté ?
La
La malheureuse condition de mes yeux, qui étant clos
À maÂluÂröÿze kondision de mèz iös, ki étant klôs
10
Vø
Voient l'heur feint, voient ouverts une vraie malheurté.
ìîet l'ör féint, vøìîet ùvèrs uÿne vrè^ieæ malurté.
Le
Le somme flatteur paix promettait ou bien trêve sinon paix,
some flatör pèsã prometøt ù bién trève sinon pès,
Mès
Mais soudain le triste réveil toute guerre m'apportait.
sùdéin le triste révè£ tùÿte gèrre m'apôÊrtøt.
Le
Le somme bénin plein de soulas m'abusait décevamment,
some bénin pléin de sùlas m'abuzøt désevanmant,
Mès
Mais le triste éveil douloureux s'éloignait de toute erreur
le trist' évè£ dùlùrös s'élûiñøtã de tùt' èrrör ·><·
15
Pui
Puis qu'au dormir j'ai toute joie, au réveil tout-déplaisir,
s k'ôá dôrmir j'è tùte jøÎ', ôá révè£ tù-déplèzir,
[f° 356 r°]
Ke
Que dormir je pusse à-souhait sans jamais réveiller plus !
dôrmir je puss' a-sùhèt san jamès révé£ér plus !
ÔÊ
Oh très heureux les animaux qu'un sommeil appesanti
trèz örös lèz animôÎs k'un somè£ apezanti
Sì
Six mois durant tient assoupis sans jamais épanir l'oeil.
Î_ møs durant tiént asùpis san jamès épanir l'ö£.
Kon
Comparer ne faut le sommeil au trépas, ni l'éveil faux
parér ne fôÎt le somè£ ôá trépas, nìÁ l'évè£ fôÊs
20
Ôá
Au vivre doux : moi l'éprouvant au rebours, ne l'avouerai :
vivre dùs : mø l'éprùvant ôá rebùrs, ne l'avùrø :
Kan
Quand je veille mort je me sens, quand je dors je me sens vif.
t je vè£e môrt je me san, kant je dôr je me san vif.
Dù
Douce douce mort si tu es ressemblant à ce dormir,
Îse dù^se Môrt si tu ès resanblant a se dôrmir,
Fèr
Ferme douce mort à jamais la paupière de mes yeux
me dù^se Môrt ajamès la pôpiére de mèz iös ·><·
Mètre :
Baïf qualifie ce vers de
priapien
. Toutefois, le premier membre ne présente jamais un glyconique canonique et lui préfère diverses substitutions. On retrouve, de manière plus rigoureuse, un phérécratéen au deuxième membre.